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Le sida
gagne de plus en plus de terrain. En 2002, l'épidémie de SIDA a causé
plus de 3 millions de décès et on estime que 5 millions de personnes
ont contracté le virus cette même année, ce qui porte à 42 millions
le nombre de personnes vivant avec le virus dans le monde.
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Sur les 33 millions de personnes atteintes, plus d'un tiers sont des jeunes entre 10 et 24 ans. Cinq (5) nouvelles infections surviennent chez les jeunes chaque minute dans le monde ! Chaque jour, parmi les 16.000 personnes touchées par le virus, 7.000 sont des jeunes, ce qui représente environ 2,6 millions de nouvelles infections par an dont 1,7 millions en Afrique
Les chiffres récemment publiés par l'ONUSIDA sont alarmants. Les prévisions aujourd'hui indiquent que 45 millions de personnes supplémentaires pourraient être infectées par le VIH dans 126 pays à faible et moyen revenus entre 2002 et 2010, à moins que l'on ne parvienne à mettre en place une action mondiale de prévention considérablement élargie. Plus de 40% de ces infections devraient se produire en Asie et dans le Pacifique (région qui compte actuellement 20% environ des nouvelles infections annuelles). Sous nos latitudes, c'est à dire dans les pays à revenu élevé, près de 76 000 personnes ont été infectées par le VIH en 2002.
Un total d'environ 1,6 million de personnes vit actuellement avec le virus dans ces pays, où environ 23 000 personnes sont décédées du sida en 2002. L'apparition des traitements en 1995-1996 a considérablement abaissé la mortalité mais cette tendance commence à se stabiliser depuis deux ans. La transmission hétérosexuelle du VIH représente une part toujours plus grande des nouvelles infections.
(Source : Rapport ONUSIDA, novembre 2002)
Le VIH/SIDA - Une Menace Pour Le Développement
Au-delà de ses tragiques conséquences sanitaires, le VIH/SIDA pose aussi un grave problème de développement. Il compromet la croissance économique et sociale de bien des pays, et jusqu'à leur stabilité même. En plus des épouvantables souffrances qu'il y inflige, il sape leur dynamisme et leur productivité et ronge la trame de la vie familiale et communautaire. Le problème posé par le sida doit être résolu à l'échelle mondiale pour les raisons suivantes:
Même si le VIH ne fait pas de distinction entre riches et pauvres, ces derniers n'ont pas autant de ressources pour en atténuer les effets et risquent donc bien davantage d'en subir les conséquences, comme, par exemple, la diminution des biens du ménage, de la quantité de nourriture qui peut être consommée et des possibilités de scolarisation des enfants.
Dans bien des cas, le problème posé par le VIH/SIDA accapare une part disproportionnée des ressources de systèmes de santé déjà fragiles et les empêche de répondre adéquatement à l'ensemble des besoins de la collectivité. De plus, le VIH entraînerait une augmentation de la prévalence et de l'incidence d'autres maladies, dont la tuberculose et les infections sexuellement transmissibles.
Dans bien des pays, ils font l'objet de discrimination et de mauvais traitements, tout comme d'autres personnes - réfugiés, migrants, membres des minorités ethniques, prostituées, toxicomanes utilisant des seringues et hommes homosexuels - que l'on pense être plus exposées à la maladie.
Il est rendu encore plus lourd par le fait qu'il touche les gens dans leurs années les plus productives (entre 15 et 49 ans). La disparition de travailleurs qualifiés freine la progression du développement national et affecte ainsi des secteurs vitaux comme l'éducation, les transports et l'agriculture tout autant que les ménages.
Le VIH/SIDA en région Afrique subsaharienne
L'épidémie de VIH/SIDA constitue actuellement la plus grande menace qui pèse sur le développement de l'Afrique subsaharienne. Plus de 25 millions d'Africains, dont la vaste majorité sont des adultes en plein cœur de leur vie professionnelle et parentale, vivent avec cette maladie. Le sida a par ailleurs déjà tué 17 millions d'Africains, avec des conséquences économiques et sociales dévastatrices. Sur le plan du développement, l'épidémie a gommé les progrès réalisés par la génération précédente et risque maintenant de saper ceux que pourrait faire la suivante. Elle a déjà laissé orphelins plus de 12 millions de jeunes Africains. L'espérance de vie a chuté de plusieurs dizaines d'années dans de nombreux pays et, dans ceux qui sont le plus touchés, elle pourrait bientôt tomber à aussi peu que 30 ans. Alors, afin d'accentuer son action en conséquence, la Banque mondiale a adopté une nouvelle stratégie, intitulée Intensifier la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique : faire face à une crise de développement.
Cette stratégie repose sur quatre piliers :
1) exhorter chacun à placer le problème du VIH/SIDA au sommet des priorités du développement
2) accroître les ressources et le soutien technique pour faire en sorte que le problème du VIH/SIDA soit intégré aux activités de tous les secteurs ;
3) renforcer les efforts de prévention et les activités ayant pour but d'accroître les soins, le soutien et les traitements offerts ;
4) élargir la base de connaissances disponibles pour aider les pays à concevoir et à gérer des programmes exhaustifs structurés en fonction des circonstances locales et des meilleures pratiques.
Ce sont là les mesures qui forment l'engagement pris par la Banque envers ONUSIDA et le Partenariat international contre le VIH/SIDA en Afrique, un partenariat qui regroupe des gouvernements africains, les parrains d'ONUSIDA, des bailleurs de fonds bilatéraux et des organismes du secteur privé.
C'est dans le cadre de cette nouvelle stratégie que la Banque a lancé le Programme plurinational de lutte contre le VIH/SIDA en Afrique (PPS), qui met une somme initiale de 500 millions de dollars us de financement souple et rapidement disponible à la disposition des pays d'Afrique afin de les aider à intensifier leur effort national de lutte contre le VIH/SIDA. Tous les pays d'Afrique qui satisfont à des critères simples, dont l'admissibilité aux crédits IDA, peuvent avoir accès à ces fonds.
L'objectif global du PPS est d'accroître radicalement l'accès aux programmes de prévention et de soin du VIH/SIDA, l'accent devra être placé sur les groupes les plus vulnérables (comme les jeunes, les femmes en âge de procréer et d'autres groupes à haut risque). Ce programme repose sur les objectifs de développement spécifiques de chaque projet, tels qu'ils ont été énoncés dans les plans stratégiques du pays et convenus lors de l'évaluation des projets nationaux. Le PPS présente une caractéristique clé, celle d'offrir un soutien direct aux organisations communautaires, aux ONG et au secteur privé pour les initiatives locales de lutte contre le VIH/SIDA.
(Source : Banque Mondiale)
LE SIDA AU BENIN
Au Bénin pour rapidement donner quelques chiffres :
Dans ce pays beaucoup croient encore que le SIDA n'existe pas. Ils ont soit plusieurs partenaires sexuels ou refusent simplement l'usage du condom.
Ainsi, du début de l'épidémie en 1985 au 31 décembre 1999, le Bénin a déclaré officiellement à l'OMS 4188 cas de malades du SIDA (plus de 35000 cas estimés en réalité) et plus de 159000 personnes vivant avec le VIH ou de séropositifs.
En 1990, il y avait moins d'un béninois sur 100 (0.36% de la population) seropositif. En 1999, ce nombre était à près de 4 sur 100 (4.10%). Ces chiffres augmentent de jour en jour. Sur les cas connus de seropositifs dans notre pays, 78% sont âgés de 15 à 49 ans. La voie sexuelle représente 91% des cas de transmission du VIH et 4% des cas sont à classer dans les transmission mère infectée à son enfant. Des cas existent de transmission du VIH par la trasfusion sanguine et serait de l'ordre de 5%.
(source : PLNS, Janvier2000, Bénin.).
Au Bénin, toutes les 30 minutes, une personne est infectée par le virus du SIDA. On estime que 50 Béninois attrapent chaque jour le VIH.
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