L'administrateur Dernière mise à jour : 11 novembre, 2004 17:36  
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Sylvain Patrice KANGNI vous souhaite la bienvenue dans son univers personnel.

"S'il n'existe que des hommes simples comme Sylvain, le monde serait un torrent de bonheur. Il n'y aurait jamais la guerre, la domination, l'oppression, l'assasinat, etc. Mais il n'aurait que partage, sollicitude, assistance, secours... Il y aura la Paix"

Albert GNACADJA

Comment avez-vous rencontré Sylvain ?

C'était en 1986. Nous nous sommes retrouvés dans le même établissement, le Collège Protestant et nous devions être en classe de Troisième. Nous étions ensembles aussi dans le même quartier. Nous avions un goût en commun : la passion du football.

Comment était-il à l'époque ?

C'était un élève très sérieux et appliqué. Il était quelqu'un de simple, sans fioriture, vif, spontané qui ne penses que rire et faire rire le monde autour de lui. Il est très intelligent et aime trop se moquer de ceux qui posaient trop de question en cours. Il n'était pas du tout déconneur et était d'un naturel sympathique. C'était un garçon ordinaire aussi bien dans sa scolarité que dans son comportement. Rien ne le distinguait particulièrement des autres garçons de notre âge. Il rêvait d' être Docteur en Physique Nucléaire. Son seul défaut était de très vite s'emporter dans les cas d'injustices. Il s'habillait comme un vrai branché, normal car fils d'une grande commerçante.

Avez-vous un souvenir particulier de Sylvain ?

Nous étions en classe de première. J'étais amoureux follement d'une fille qui s'asseyait juste devant Sylvain en classe. Elle était très belle et trop souriante. Elle s'amusait avec tout le monde sans Sylvain qui jouait au solitaire avec elle car il estime qu'elle est venimeuse. Venimeuse car elle était d'une région du pays où les femmes sont venimeuses. J'ai scruté la fille toute l'année jusqu'au mois de mai. Un jeudi soir où nous étions au cours de sport j'ai déclaré ma flamme pour la fille qui m'a dit directement c'est Sylvain que j'aime. Elle était si sure d'elle qu'elle m'entraîne vers Sylvain et lui a posé la question : c'est toi que j'aime et tu veux bien sortir avec moi non? C'est la première fois que je l'ai vu si en colère. Il a réagi violemment car il ne voulait pas porter atteinte à notre amitié.

Quelles impressions gardez-vous de ces années avec Sylvain ?

C'est d'abord l'image d'un ami très sympathique qui sait entretenir les relations. Même installé en France, il me téléphone au moins une fois par semaine et m'envoie chaque matin une bonne blague dans mon boite électronique. J'ai gravé dans ma mémoire ses rires intermittents et son bavardage sur des sujets politiques compromettants en plein régime dictato-marxiste. C'était un réactionnaire. Il déborde de gentillesse et de serviabilité qui lui étaient ordinaires.

Une anecdote mémorable ?

Je crois qu'il en a des milliers. Mais une qui puisse être dite et redite est celui de la clé. Avec les troubles politiques de 1989, on s'était retrouvé au Collège Protestant de Lomé. Nous avons le probatoire à passer. Un soir de samedi alors qu'il allé me voir, nous avons décidé d'aller chez lui écouter un peu de musique. Nous avons fait les trois kilomètres qui séparent nos appartements à travers un petit sentier. Arrivé devant sa porte il ne retrouve pas sa clé. Eh! je l'ai laissé chez toi. Nous avons refait le chemin inverse avant de s'apercevoir qu'il n'était même pas rentré chez moi avant que nous repartons chez lui. Il fouille alors dans ses poches mais rien. Il avait un vieux pardessus. Il me le passe je fouille et refouille. Je le lui passe, il fouille et refouille. Ceci dura près d'une heure. Avant qu'il étouffa de rire. Regarde j'ai un trou dans la poche de mon pardessus.

Quelle était votre relation avec Sylvain ?

C'était plutôt de la fraternité que de l'amitié. Il m'appellait toujours mon grand. Il me suivait comme un bon disciple. Il était plus présent lors de mes crises de paludisme qui étaient trop fréquentes. Il est là à me dire de doux mots comme une bonne copine. Il me racontait des histoires à dormir debout pour me faire oublier ma fièvre. Il aimait citer sa fameuse citation de Shuntergor pour m'obliger à manger : "Moins de bouches, plus de bouchées".

Et maintenant avez-vous gardé contact avec Sylvain ?

Oui, bien sûr. C'est mon mail matinal de blague ou ces images insolites qu'il m'envoie très souvent. Je ne sais d'où il les tire. C'est le coup de fil du week-end. C'est ces cartes postales de telle ou telle ville que j'ai encore visitée. C'est la partie de football ou de beloteà ses descente à Cotonou. C'est la balade dans les bas-fonds de Cotonou en souvenir de ces journées de pêche bredouille.

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