Guézo ou le révolutionnaire

" Si tous les fils du royaume venaient de leurs mains assemblées boucher les trous de la Jarre percée, le Pays serait sauvé".

Roi GUEZO (parabole de la Jarre percée)

 

 

Le règne du roi Guézo va connaître la fin du commerce des esclaves qui constitue la base de la richesse florissante des anciens monarques africains. En effet le roi Guézo régna de 1818 à 1858 après un coup d'état à son frère "sanguinaire" Adandozan. Le roi Guézo est un personnage hors du commun, très intelligent et inventif.

La cour royale du roi Guézo

Il a été un des rois les plus puissants du petit royaume du Danxomè (ex-Dahomey) au XIX ème siècle. D'abord un coup d'état en cette période au milieu d'un règne répressif et une monarchie totalitaire, ensuite une fin brusque de la seule source de revenus du royaume font de lui un roi aux pouvoirs extraordinaire n'ont pas pu ternir son règne qui fut très marqué de faits importants. Il regorge sur le physique d'une réelle force si bien qu'il étrangle un buffle vivant blessé et féroce devant tout le monde. Sa force est alors comparable à celle du buffle qui sera d'ailleurs son armoiries (Le Buffle encorné). Ainsi le roi GUEZO sera symbolisé par un buffle non habillé. Ce qui signifie en terme terre à terre le buffle devenu puissant traverse la ville sans rencontrer d’obstacle mais en voudrait explique que les ennemis du roi ne peuvent rien contre lui.

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A ces forces spirituelles et mythique comme tout souverain de l'Afrique en cette période de l'histoire, le roi Guézo a plutôt une tendance de révolutionnaire. En effet, son seul souci est le développement de son royaume. Il relance la guerre contre le royaume yoruba d'Oyo qui, après la défaite de son ancêtre Agadja, leur avait imposé un tribu. Il va s’affranchir de la domination politique d’Oyo et va abroger le tribu annuel. Il va ramener beaucoup d'esclaves ainsi que des têtes de chefs de tribu sur lesquels va reposer son trône.

Trône du Roi Guézo posé sur quatre têtes humaines

Le roi Guézo, fondateur de l'armée des vaillantes guerrières appelées ''amazones'', dont les exploits sur les champs de bataille ont traversé depuis longtemps les océans pour se transformer en légendes, chantées partout dans le monde. Il réorganise l’armée qui comprend des amazones et des soldats bien entraînés. Il devient un roi influent et très respecté et vénéré.

Vénération du roi à son réveil

Le Roi Guézo incarne la puissance économique de la période de son règne car il a servi d'intermédiaire avec les comptoirs commerciaux européens. Avec la fin de la traite négrière, il va dans la première moitié du XIXe siècle, donner à la richesse de son royaume d’autres fondements que le commerce des esclaves, en développant la culture du palmier à huile afin de répondre à la demande européenne et introduisant de nouvelles cultures d’origine américaine (maïs, tomate, arachide, tabac). Le Danhomè devint un grand exportateur d’huile de palme et de tabac entre autres produits agricoles, mais ne pouvait plus, en l’absence de la traite négrière, maintenir le même niveau de supériorité militaire sur les autres royaumes. Ainsi, avant sa mort en 1858, Guézo signa un traité de protectorat français sur Cotonou et Ouidah.

En 1858, "Da i Allada" , le Roi Guézo va tirer sa révérence après quarante ans de règne qui ont permis de mettre le Danhomè sur la piste du développement économique. Il laissera la main à son fils Glèle. Il fut enterré comme ses ancêtres à Singbomey où comme tous les rois du Danxomè il a son tombeau.

Le tombeau du roi Guézo à Singbo est circulaire