La paix n'est pas un mot, mais un comportement.
Félix Houphouët-Boigny
Le président Félix Houphouët-Boigny vit le jour en 1905 à Yamoussoukro. Il est issu d'une famille de chefs baoulés. Il est le fils d'une des chefferies de la tribu des Akoués, une des branches de l'ethnie des Baoulé. A seize ans Félix Houphouët-Boigny Dia est un élève accompli que ses maîtres destinent à poursuivre des études supérieures. L'unique possibilité de l' époque, pour un brillant élève africain, est de se présenter au concours de l'École Normale William Ponty du Sénégal, créée en 1903 par le gouverneur du même nom. L'École William Ponty deviendra le creuset où seront formés tous les instituteurs et enseignants qui constitueront plus tard l'élite des différents pays d'Afrique, et, c'est pour Félix Houphouët-Boigny le point de départ de nombreuses amitiés. Avec des camarades dahoméens et ivoiriens, Félix Houphouët-Boigny Dia s'embarque donc à l'âge de 17 ans pour le Sénégal, plus précisément pour Gorée.
Au terme de ses études le jeune Félix Houphouët-Boigny n'est pas attiré par la carrière d'enseignant. Il ressent le besoin d'une activité qui lui permette de se mettre au service des siens. L'Ecole de médecine de Dakar vient d'être créée en 1920, Félix Houphouët-Boigny s'y inscrit, c'est pour lui un tournant déterminant de sa jeunesse, le début de la confrontation avec la vie. Après ces longues années d'études et de formation passées loin des siens, Félix Houphouët-Boigny rentre au pays avec l'intention d'exercer sur le terrain la médecine enseignée.
Peu après,
Félix Houphouët-Boigny commence à défendre les droits
des ouvriers agricoles qui sont, selon lui, exploités par les Blancs.
Il réussit à créer le Syndicat Agricole Africain en 1944
qui est à l'origine du Parti Démocratique de la Côte
d'Ivoire qui adhéra ensuite au Rassemblement démocratique
africain. La Côte d'Ivoire, en 1958,
obtient son autonomie au sein de la Communauté française. Félix
Houphouët-Boigny fut donc nommé président de la nouvelle
république de Côte d'Ivoire
et le restera jusqu'à son décès le 7 décembre 1993,
jour anniversaire de l'indépendance à l'âge respectable
de 88 ans
En 1944, Houphouët-Boigny fonda le Syndicat agricole africain, à l'origine du Parti démocratique de la Côte d'Ivoire (PDCI) qui adhéra ensuite au Rassemblement démocratique africain (RDA). Membre des deux Assemblées constituantes françaises en 1945 et 1946, député de Côte d'Ivoire au Parlement français de 1946 à 1959, d'abord apparenté au groupe communiste puis à l'Union démocratique et socialiste de la résistance (UDSR), il occupa plusieurs postes ministériels durant la IV République.
En 1958, lorsque le pays acquit son autonomie au sein de la Communauté française, Houphouët-Boigny accéda à la présidence de l'Assemblée constituante de Côte d'Ivoire, pour devenir Premier ministre un an plus tard. Proche allié de Charles de Gaulle, Houphouët-Boigny rompit pourtant les liens unissant la Côte d'Ivoire à la France en août 1960 et proclama l'indépendance ivoirienne. Les deux États, cependant, conservèrent des relations étroites, notamment à travers la présence, en Côte d'Ivoire, d'une importante communauté française.
"L'eau qui tombe goutte à goutte finit par percer le rocher le plus dur".
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Chef charismatique du PDCI-RDA, Houphouët-Boigny devint logiquement le premier président de la nouvelle République, lançant son pays sur la voie du libéralisme économique et du "miracle ivoirien" mais imposant, trente ans durant, un pouvoir présidentiel fort, qu'il jugeait nécessaire pour maintenir l'unité nationale dans un État comptant 60 ethnies différentes. Partisan du dialogue entre États africains, il refusa, à l'intérieur, de laisser une place à l'opposition et de mettre fin au régime de parti unique. En 1979, l'accueil offert à l'ex-empereur centrafricain Bokassa, éloigna du président ivoirien une grande partie de la jeunesse.
La construction, en 1990, d'une cathédrale grandiose à Yamassoukro, ville natale du président devenue capitale sept ans plus tôt, accrut l'opposition à un pouvoir déjà affaibli par les accusations de corruption et par la crise économique.
Des manifestations contraignirent alors Houphouët-Boigny à accepter le multipartisme. La même année, il fut cependant réélu à la présidence de la République pour la septième fois consécutive, à l'issue d'un scrutin pluraliste l'opposant à Laurent Gbagbo. En mars 1993, Houphouët-Boigny dut affronter une mutinerie de sa garde présidentielle.
Son décès, le 7 décembre 1993, jour anniversaire de l'indépendance, le Président Houphouët-Boigny est mort à l'âge de 88 ans en plein mandat qui fut achevé par le président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, futur président de la Côte d'Ivoire.
Sources utilisées :http://www.seminaire-sherbrooke.qc.ca/hist/hist5/travaux/biog/H/Houphouet-Boigny.htm |