Limité au nord par la Mauritanie, au sud par la Guinée Bissau et la Guinée, à l'ouest par l'océan Atlantique et à l'est par le Mali, le Sénégal couvre une superficie totale de 196 720 km2, dont 54 500 km2 sont à vocation agricole.

Le relief est peu marqué sur la majeure partie du pays qui compte quatre grandes zones climatiques : la zone sahélienne avec une pluviométrie inférieure à 350 mm, la zone sub-sahélienne avec une pluviométrie entre 350 et 500 mm, la zone soudano-sahélienne entre 500 et 800 mm et la zone soudanienne à sub-guinéenne avec des précipitations entre 800 et 1300 mm. Dans le sud, les précipitations ont lieu de juin à octobre (voir carte).

Population

La population était estimée à quelques 9 234 000 habitants en 1999, avec un taux annuel d'accroissement démographique de 2,61 % en moyenne entre 1990 et 1999, mais la population urbaine a augmenté plus vite avec un taux de 4 % (voir carte). Environ 40 % de la population vit dans les centres urbains. La population de Dakar est estimée à 2 millions d'habitants.

Économie

L'économie sénégalaise est fortement dépendante de l'agriculture et de l'exportation de l'arachide, dont la production est tributaire des aléas climatiques et dont les cours mondiaux sont en perpétuelle baisse. Le taux de croissance moyen du PIB présente une tendance à la hausse depuis les années 60 (2 % par an entre 1965 et 1980; 3,3% par an entre 1980 et 1988; 4,5 % en 1995 et 5,7 % en 1998). Le revenu réel par habitant était estimé à 520 US$ en 1998.

Confortée par la dévaluation du Franc CFA en 1994, la politique de ces dernières années va dans le sens d'une diversification de l'économie qui tire l'essentiel de ses revenus de la pêche, de l'arachide, des phosphates et du tourisme.

En 1994, les importations de produits agricoles étaient de 386 millions US$, contre 320 millions US$ en 1997, tandis que les exportations étaient de 153 millions US$. En 1997, l'exportation d'arachides a représenté 50,2 millions US$.

Agriculture

Le secteur agricole, véritable moteur du développement économique (20 % du PIB en 1996), subit depuis quelques années les effets négatifs et combinés de périodes de sécheresse et d'une baisse importante des cours mondiaux des matières premières.

Les zones écologiques du Sénégal (et leurs cultures principales) sont les suivantes : bassin arachidier (mil/sorgho, niébé, arachide, maïs), périmètres irrigués du delta et de la vallée du fleuve Sénégal (riz, sorgho, maïs, tomate), cultures pluviales de la vallée du fleuve Sénégal (mil/sorgho, niébé, arachide), centre du Sénégal-Oriental (mil/sorgho, maïs, arachide, coton), et Casamance (mil/sorgho, maïs, riz pluvial, riz de nappe, arachide, coton).

Les cultures de rente sont l'arachide, le coton et les produits maraîchers. L'arachide et le mil/sorgho occupent à eux seuls plus de 80 % des terres cultivées. Les cultures pluviales sont pratiquées au cours d'une saison d'hivernage qui prend place entre mai-juin et octobre de chaque année.

Les terres arables sont estimées à 3,8 millions d'hectares, dont en moyenne 2,3 millions sont effectivement cultivés. L'agriculture extensive est encore dominante et entraîne une réduction des jachères, du fait de la pression démographique, ce qui provoque un processus de dégradation des sols ayant pour conséquence majeure la baisse des rendements.

Globalement, le pays est déficitaire en céréales et importateur de riz et de blé. La production céréalière globale a été de 1 million tonnes en 1996-97 et 771 000 tonnes en 1998-99. De 1994-95 à 1998-99, les importations céréalières ont été en moyenne d'environ 700 000 tonnes/an, tandis que les exportations céréalières sont nulles. Les cultures maraîchères ont débuté en 1971 et ont très peu progressé, en dépit de leur considérable potentiel, pour la consommation locale et l'exportation. L'ensemble du secteur agricole se caractérise donc par un taux d'autosuffisance alimentaire qui a chuté de 138 % en 1962 à 79 % en 1989.

Situation alimentaire

Les disponibilités caloriques sont relativement stables depuis 1962 : entre 2300 et 2400 kcal/pers./jour. En 1997, elles étaient de 2418 kcal/pers./jour dont 53 % apportées par les céréales et 25 % par les huiles et les graisses. La contribution des huiles et des graisses a augmenté de façon spectaculaire de 1962 (10,2 %) à 1996 (25 %), résultant principalement d'une plus grande consommation d'huile d'arachide dont la culture était en pleine expansion. Par contre, la part des calories apportée par les racines et tubercules a fortement diminué : 0,7 % en 1997 contre 5,6 % en 1962 (voir aussi la répartition des apports énergétiques).

Les protéines (61,4 g/pers./jour en 1997) sont principalement fournies par les céréales (57,5 %) et par les produits animaux (30,6 %).

L'évolution du taux d'autosuffisance alimentaire se présente comme suit pour les principaux produits agricoles :

L'aide céréalière reçue concerne essentiellement le riz et le blé.

CARTE D'IDENTITE