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République du Tchad | ![]() | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Situation et climat Pays continental et enclavé, limitrophe de la Libye au nord, du Niger et du Nigéria à l'ouest, du Cameroun au sud-ouest, de la R.C.A. au sud et du Soudan à l'est, le Tchad s'étend sur un territoire de 1 284 000 km2 dont 482 560 km2 sont à vocation agricole. Le relief est celui d'une demi-cuvette dont le fond est occupé par le lac Tchad, réceptacle final de vastes plaines d'inondation des fleuves Chari et Logone. Les zones éco-climatiques sont les suivantes :
Population En 1999, la population totale du pays était estimée à 7 232 900 d'habitants. La moitié de cette population est concentrée dans le sud (1/5 du territoire), et le taux moyen de croissance démographique est de 2,98 % entre 1990 et 1999. Sous la pression combinée de la guerre civile et des pénuries alimentaires, les ruraux ont émigré en masse vers les centres urbains. On estimait à 21 % la population urbaine en 1993, contre 11 % en 1970. Économie Les effets combinés de la guerre et de la sécheresse ont laissé de graves séquelles qui influencent négativement la santé économique du pays. Le Tchad fait partie des pays les plus pauvres. En effet, le PIB a évolué entre 1971 et 1977 avec un taux de croissance faible mais positif (1,4 %), mais a été freiné entre 1979 et 1982 par une guerre qui a détruit de nombreux investissements et arrêté des projets importants. Depuis lors, la croissance a du mal à s'amorcer et fluctue en fonction du prix des céréales et des aléas de la crise du coton. En 1997, le produit intérieur brut par tête était de 174 US$. Les importations agricoles totales, en 1994, étaient de 20 millions US$, tandis que les exportations étaient de 121,8 millions US$. Le coton représente environ les trois-quarts en valeur des exportations agricoles. Agriculture L'agriculture tchadienne contribue au PIB pour près de 50 %. Elle se caractérise par la dualité entre cultures vivrières, essentiellement des céréales (mil, sorgho, riz, maïs et un peu de blé), cultivées traditionnellement pour couvrir les besoins alimentaires du pays, et cultures industrielles (coton, canne à sucre) pour l'exportation. Ces cultures occupent un dixième des terres arables qui constituent 15 % de la superficie du pays. Les cultures de subsistance au nord sont limitées au mil, dans les oasis et les ouadi, et au palmier-dattier. La zone sahélienne et surtout le sud se caractérisent par une forte production céréalière, constituée à 60-80 % par le mil et le sorgho, mais aussi par le maïs et le blé. Le niébé, le manioc, l'arachide et plusieurs légumes sont également cultivés pour la consommation domestique et pour la vente. La production vivrière totale a dépassé 1,2 millions de tonnes en 1992-93 alors qu'elle avait chuté à 300 000 tonnes lors de la sécheresse de 1984-85. La production céréalière a été en moyenne de 1,06 million tonnes durant la période 1995-99, avec une très bonne année en 1998-99 (1,35 million tonnes). Durant cette même période 1995-99, les importations et les exportations céréalières ont été en moyenne respectivement d'environ 74 000 tonnes et 13 000 tonnes. Les deux principales cultures de rente, coton et arachide, sont pratiquées dans le sud. Les rendements fluctuent largement selon les années, en fonction du climat (production d'arachides de 190 000 tonnes en 1993-1994, contre 230 000 tonnes en 1991-1992 et 224 000 tonnes en 1992-1993). Les cultures du tabac et de la canne à sucre ont progressé depuis une vingtaine d'années. Dans la zone sahélienne, les plantations traditionnelles de gomme arabique constituent une ressource en expansion (en 1995, cette culture constituait la troisième source de revenus en devises pour l'Etat). Situation alimentaire Jusqu'en 1970, le Tchad était autosuffisant en produits agricoles, mais depuis lors le taux d'autosuffisance alimentaire a évolué comme suit :
Les disponibilités caloriques ont diminué de 12 % entre 1962 (2298 kcal/pers./jour) et 1997 (2032 kcal/pers./jour), résultant des effets conjugués des sécheresses successives et des guerres civiles. Bien que leur consommation aie aussi diminué depuis 1962, les céréales apportent encore la moitié des calories totales (54 % en 1997) et des protéines (52 % en 1997). Le pourcentage des calories issues des tubercules a plus que doublé depuis cette époque (10 % en 1997), aux dépens des légumineuses (2 % en 1997 contre 18 % en 1961-63). L'apport en lipides atteint 23 % des calories. Les fruits et légumes participent de façon négligeable à l'apport énergétique total. En 1997, les disponibilités en protéines sont de 58,7 g/pers./jour, dont 30,4 g/pers./jour sont apportés par les cérérales. CARTE D'IDENTITE
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