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République du cap vert |
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Situation et climat Situé en plein océan Atlantique à 500 km à l'ouest des côtes du Sénégal et de la Mauritanie, l'archipel du Cap Vert se compose d'un ensemble de neuf îles habitées et de quatre îles et îlots secondaires qui occupent une superficie totale de 4 033 km2. Ces îles se répartissent dans deux régions distinctes : une région Nord dite au vent et une région Sud sous le vent. Le climat est de type subtropical aride avec une saison des pluies qui va de juillet à octobre, et une pluviométrie moyenne annuelle de 230 mm pour l'ensemble des îles (voir carte). Après deux années de sécheresse consécutives, les pluies régulières de 1995 ont aidé à la reconstitution de la réserve en eau. Population La population résidente était estimée, en 1999, à 428 200 habitants. En 1995, les ruraux représentaient environ 45 % de la population, contre 60 % en 1990. Le taux moyen de croissance démographique est estimé à 2,25 % entre 1990 et 1999, alors qu'il était de 2,11 % entre 1960 et 1980 et de 1,45 % entre 1980 et 1990. La densité moyenne est de 73 habitants/km2 (voir carte), mais elle atteint 779 habitants/km2 sur les terres cultivables. Près de la moitié de la population est concentrée dans l'île de Santiago. La capitale Praia attire une forte migration rurale. Cette pression importante sur les terres, ajoutée aux difficultés économiques, explique l'importance de la population émigrée estimée à plus de 500 000 personnes. Les cap-verdiens sont émigrés principalement aux USA, en Europe, au Sénégal et dans les autres pays africains. Il est établi que les ressortissants émigrés sont plus nombreux que les résidents. Une épidémie de choléra a touché 12 000 personnes (presque 3 % de la population) durant la saison des pluies de 1995. Le taux de mortalité fut très élevé. Economie L'économie du Cap-Vert se caractérise par une place dominante des services par rapport aux autres secteurs, une croissance régulière du PIB entre 1986 et 1992 (taux moyen de croissance de plus de 4 %), un apport important de transferts privés (21 % du PIB en 1997), un montant de la dette extérieure d'environ 50 % du PIB en 1998. Le produit intérieur brut par tête était estimé en 1997 à 1 049 US$, soit le plus élevé en Afrique de l'Ouest. Près de 53 % de la population active est employée dans l'agriculture; 25 % dans les services et 5 % dans l'industrie. Le chômage élevé (taux de 25 % environ) constitue l'une des principales causes de l'émigration de la population. Le volume des importations est élevé : 215 millions US$ en 1997 alors que les exportations étaient de 43 millions US$ seulement. Une part importante des importations (27 % en 1984) est consacrée à la couverture des besoins alimentaires du pays (voir graphique du bilan céréalier). Les principales exportations sont le poisson et les produits de la pêche (4 100 T exportées en 1987, 53 % des gains à l'exportation), le sel et une faible quantité de bananes. Les ressources maritimes, considérées comme faibles sur la scène internationale, sont donc néanmoins importantes à l'échelle du Cap Vert, bien que le secteur soit en crise depuis quelques années : sur les 25 000 à 35 000 T disponibles, 14 000 T ont été exploitées en 1983, et seulement 7 000 T en 1993. Les exportations des produits de la pêche sont en baisse également, avec 1 000 T exportées en 1993, contre 2 300 T en 1992. Agriculture
Suivant les données du recensement agricole de 1988, la surface agricole cultivable est de 41 842 ha dont 7 % irrigables et 93 % en pluvial. Ce potentiel se trouve essentiellement dans les îles de Santiago (52 %), Santo Antao (22 %) et Fogo (14 %). Exception faite des îles basses de l'est du pays (altitude moyenne de 400 m), toutes les autres îles sont hautes et présentent des reliefs assez accidentés et des sols peu développés. Les principales cultures pratiquées (voir carte) sont : le maïs associé au haricot pour les cultures pluviales, et la canne à sucre, la pomme de terre, la banane, la patate douce, le manioc et les cultures maraîchères (chou pommé, courge, tomate...) en ce qui concerne les cultures irriguées, qui se répartissaient comme suit en 1996 :
La canne à sucre domine nettement, particulièrement dans Santo Antao et Santiago où elle est présente (en association) sur respectivement 80 % et 46 % des superficies irriguées. Notons également la présence en altitude de cultures sous pluies : café (Fogo), pomme de terre (Santiago) et pommiers (Santo Antao). Trois principaux types de zones de production existent :
Les sécheresses périodiques, le manque de terres cultivables, la faible technicité et les mauvaises communications inter- et intra-îles sont autant des facteurs qui handicapent le développement agricole. Le maïs est l'unique céréale dont la culture est pratiquée, la production ayant varié de 1 300 T (1996-97) à 11 900 T (1993-94) durant les années 90. De ce fait, 80 à 90 % des besoins alimentaires du Cap Vert sont couverts par les importations (environ 92 000 T en 1998-99), dont les 2/3 sous forme d'aide alimentaire. Situation alimentaire L'apport calorique moyen a régulièrement augmenté depuis 1962, et atteignait 3015 kcal/pers./jour en 1997. A cette époque, l'apport des céréales représentait plus de la moitié des calories (57 %) et des protéines (59 %) (voir répartition des apports énergétiques). Une nette modification de la structure du régime alimentaire s'est produite entre 1962 et 1987, avec une progression régulière des tendances depuis 1972 : substitution des racines et tubercules par des légumineuses, augmentation de la consommation du sucre, des produits animaux, des huiles et des graisses. En 1987, les légumineuses contribuaient au régime alimentaire pour 8 % des calories et 17 % des protéines. En 1996, la part des légumineuses a fortement diminué au profit des huiles et graisses : 1,3 % contre 14,8 %. CARTE D'IDENTITE
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