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République du Mali | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Situation et climat Le Mali est un pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest, limité au nord par l'Algérie, à l'ouest par le Sénégal et la Mauritanie, à l'est par le Burkina Faso et le Niger et au sud par la Côte d'Ivoire et la Guinée. De relief peu accentué, avec une altitude moyenne de 500 mètres, le pays s'étend sur un territoire de 1 240 190 km2 dont 325 030 km2 seulement sont à vocation agricole. En allant du nord vers le sud, on rencontre successivement un climat aride, puis semi-aride et enfin tropical, avec une saison des pluies s'étalant de mai à octobre. La pluviométrie, de 100 mm dans le nord, augmente progressivement pour atteindre 1400 mm dans le sud (voir carte). Des sécheresses intermittentes sont enregistrées depuis 20 ans, et la désertification se fait de plus en plus sentir. Population La population était estimée, en 1999, à 10 006 000 habitants contre 7 700 000 habitants en 1987, dont environ 71 % de ruraux contre 78 % en 1987. Le taux moyen de croissance démographique est estimé à 2,39 % entre 1990 et 1999. Environ 3 millions de Maliens sont installés dans les pays limitrophes (Côte d'Ivoire principalement) et en France. La faible densité moyenne (8 habitants /km2) cache des disparités énormes avec des concentrations très fortes dans les centres urbains et les zones de culture, dont le delta du Niger est la plus importante. Économie L'agriculture et l'élevage constituent la base du développement économique. Ils représentaient 44 % du PIB en 1998. Les cycles périodiques de sécheresse (1968-73 et 1982-84) ont eu des répercussions négatives sur l'économie et ont beaucoup fait fluctuer le taux de croissance du PIB, qui s'est situé autour d'une moyenne de 4,8 entre 1994 et 1998. Suite à la dévaluation du Franc CFA en 1994, la balance commerciale est devenue excédentaire pour la première fois en 1997 : les exportations totales étaient de 557 millions US$ et les importations totales de 536 millions US$. Le coton est le principal produit exporté (225 millions US$ en 1997). Relativement stables dans le temps, les importations et exportations de produits agricoles étaient, en 1994, respectivement de 94 millions US$ et 227 millions US$. Agriculture Les superficies cultivables occupent 14 % de la surface du pays, mais à peine 1/3 de ces superficies sont effectivement cultivées actuellement. Le potentiel en terres irrigables est élevé, mais la mise en oeuvre de l'irrigation, entreprise depuis plusieurs décennies, est coûteuse et difficile. Elle reste cependant une solution potentielle pour pallier les inconvénients d'un climat capricieux qui rend vulnérable la culture des céréales. Les principales cultures vivrières sont le mil, le sorgho, le maïs et le riz, tandis que le coton et l'arachide constituent les cultures d'exportation. Durant les années 90, la production céréalière a globalement augmenté, pour atteindre 2,55 millions tonnes en 1998-99. En 1997, environ 2 millions d'hectares étaient cultivés en céréales et 45 000 hectares en coton. Les importations céréalières, avec une moyenne d'environ 100 000 tonnes/an durant les années 90, excèdent les exportations céréalières (moyenne d'environ 70 000 tonnes/an sur la même période). Situation alimentaire Depuis la fin des années 60, le pays a du mal à satisfaire son autosuffisance en céréales, comme l'atteste l'évolution du taux d'autosuffisance des produits agricoles suivants :
Les disponibilités caloriques et protéiques ont diminué au cours des périodes de sécheresse. Entre 1962 et 1982, elles sont passées de 2178 kcal et 63 g par personne et par jour à 1784 kcal et 53,5 g par personne et par jour. En 1997, les disponibilités caloriques et protéiques ont atteint 2029 kcal et 61 g par personne et par jour. En 1997, les céréales apportaient 75 % des calories totales et la plus grande part des protéines : 62 %, alors que seulement 28 % des protéines étaient d'origine animale (voir aussi la répartition des apports énergétiques). En 1988/99, la consommation céréalière a été estimée à 203,81 kg par personne dont 220,72 kg/pers./an en milieu rural et 159,09 kg/pers./an en milieu urbain. L'insuffisance des productions céréalières en période de sécheresse s'est traduite par un recours significatif à l'aide alimentaire. CARTE D'IDENTITE
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